J.K. Rowling a réussi dans la même année à me décevoir et à me surprendre agréablement.
Je n'attendais vraiment rien des Animaux Fantastiques, c'est peut-être pour ça. L'opportunité de partir d'une page blanche avec des personnages évoqués dans les livres n'est pas une mauvaise idée (même si au niveau enjeux ça ne donne rien de bon, hein, on a une bonne idée de la fin) et le film est un jeu agréable avec la réalité. Tout est dynamique, pensé correctement et le contraste entre le monde des animaux (oui, dit comme ça, ça fait pas rêver), le monde des sorciers américains et le monde des moldus est plutôt équilibré.
J'ai trouvé très pertinente l'utilisation d'un second rôle masculin moldu, très fun, campé par un Dan Fogler que je n'avais jamais vu (en fait, après vérification, il fait une voix mineure dans Kung-Fu Panda et un rôle secondaire dans Hotel Woodstock), et qui fait totalement le job.
Je ne peux pas dire la même chose d'Eddie Redmayne à qui je reprocherai la même chose que pour Danish Girl : pencher la tête sur le côté et prendre un air timide, c'est un tic de jeu, pas un personnage. C'est très dommage, surtout pour un personnage principal.
La fin m'a déçu également, surtout pour une histoire qui est sensée avec une suite, et rend d'un coup tout le propos du film et les images du début sur la monté de mages noirs (oh, des suprématistes, les années 20-30, serait-ce une métaphore ?) beaucoup moins inquiétante et pertinente. Je ne ferai pas l'affront à Rowling de penser qu'il s'agit d'une maladresse d'écriture ou d'une erreur de débutante − parce que bon, Rowling hein − mais je trouve ça paresseux et la suite est donc téléphonée au mieux.
Cela n'enlève rien au fait que revoir des histoires de sorciers originales sauce Rowling sans sacro-saint Harry fait beaucoup de bien.