Dans Les animaux fantastiques, il y a des sorciers, des formules magiques où quelques noms qui ne paraîtront pas étrangers aux amateurs de l'univers d'Harry Potter imaginés par J.K. Rowling. Mais n'allez pas croire que ce film de David Yates (déjà réalisateur de quatre Harry Potter) est un copier-coller avec de nouveaux protagonistes.
Pas d'école de sorcier dans cet opus, ni même d'enfants magiciens, le zoologiste Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) arrive à New York alors que la ville est en proie à des destructions aussi mystérieuses que ravageuses. L'œuvre d'un sorcier malfaisant, qui met à mal la discrétion du monde sorcier, marginal et persécuté par un groupe fanatique ? Peut-être bien…
Le décor change : avec la cité américaine des années vingt rappelant le Gotham City gothique des Batman de Tim Burton, on est loin des paysages écossais de Poudlard dans Harry Potter. L'immersion prend. L'alchimie entre les personnages principaux aussi. La timidité naturelle de Redmayne, qui a déjà fait son succès précédemment (The Danish Girl, Une merveilleuse histoire du temps) donne corps au personnage principal.
On regrettera cependant que le film prenne trop de temps à présenter les enjeux politiques de l'intrigue, et qu'il se perde parfois en route, au risque de fatiguer le spectateur, perdu dans une multitude d'intrigue secondaire. De même, l'un des personnages les plus ambigus du film, Percival Graves, porté par Colin Farrell, perd au fur et à mesure du film de sa superbe et de son intérêt. Enfin, l'utilisation d'un déluge d'effets spéciaux, façon Marvel, manque d'originalité.
Pour autant, la complémentarité des personnages, la diversité du bestiaire fantastique et l'action présente font que ce spin off relance fort bien l'univers potterien. La magie du cinéma !