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Spin-off à la saga Harry Potter, le film n’a, hélas, pas grand-chose à raconter ! Mais il très spectaculaire et visuellement agréable à regarder.
Le jeune sorcier Norbert Dragonneau débarque dans le New-York des années 20 à la recherche de ses créatures fantastiques, accidentellement libérées par un Moldu, mais attention, les forces du mal ne sont jamais bien loin.
Le réalisateur David Yates maîtrise son sujet. Si le ton qu’il a donné aux quatre derniers Harry Potter (L’Ordre du Phœnix (2007), Le Prince de Sang-mêlé (2009), Les Reliques de la Mort Parties 1 & 2 (2010 & 2011) est assez sombre, celui des Animaux Fantastiques est plus léger et satisfera d’avantage les plus jeunes, de quoi conquérir une nouvelle génération de fans !
En revanche J.K Rowling a écrit un scénario très simpliste, à l’opposé de son travail sur Harry Potter qui bénéficiait d’un monde plus approfondi, plus riche et plus percutant.
De son côté, l’oscarisé Eddie Redmayne s’approprie avec justesse le rôle de Dragonneau, le reste du casting est également à la hauteur même si leurs personnages manquent de profondeur et de vécu. Ils ne sont pas assez exploités. La partition de James Newton Howard est très singulière, le thème principal est connu mais le compositeur nous en propose de nouveaux bien identifiables et personnels.
Conclusion : Ce premier opus, d’une sans doute longue saga, manque quand même énormément d’enjeux et de suspens, ce qui le rend assez lisse et prévisible mais la suite peut être prometteuse et plus intéressante.
Adrien Lelong.
L’avis désenchanté 2 :
Dur de ne pas avoir un pincement au cœur en plongeant dans la nouvelle saga de J.K.Rowling, mes adieux datant de 2007 et la sortie du dernier livre de la saga, Yates ayant achevé de me gonfler avec sa caméra sans génie confondant comme beaucoup rythme et précipitation… L’univers enchanteur est toujours LA grande force de la romancière britannique ici au scénario, la traversée du temps et de l’Atlantique permet (enfin) d’explorer un monde s’étant jusque-là limité à la campagne anglaise. Des petites références discrètes à des nouveautés bien vues en passant par l’excellente idée de raviver un vieux conflit linguistique USA-Royaume Uni où l’un dit non-maje et l’autre moldu, un soin du détail donne au récit un cachet Potterien pur et dur. Beau comme un gallion d’or, l’ambiance année folle se marie à merveille à la quête de créatures chtoniennes de notre nouveau héros mais malheureusement le film m’a aussi fait prendre conscience du temps qui a passé.
J’ai grandi avec cet univers tout comme son héros, l’idée de voir des jeunes adultes dans une nouvelle saga m’apparaissait comme une évolution logique en phase avec son public initial. Perdu. Le film étant tout public au sens le plus mercantile du terme, la résolution indigne d’un épisode de Dora l’exploratrice et la trop grande dissonance entre les enjeux du script (un mage noir bien vénère veut raser la ville) et l’image (on récupère des bestioles rigolotes jusqu’à ce que le méchant nous tombe littéralement dessus sans raison aucune) ont anéanti mon idée d’assister à l’avènement d’une grande saga bien épique mais fait comprendre qu’on aura du divertissement gentillet à croquer à noël, tous les noëls, des cinq prochaines années, au moins.
Bref pas une catastrophe, si on passe la performance de Colin Farrell passant de son habituelle présence imposante et nonchalante à un gimmick façon huissier de justice sous prozac, mais pas non plus un grand besoin de revoir la suite. La seule chose que je retiens c’est Dan Fogler, un des meilleurs side-kick comique de ces dernières années même si je le sentais pas dès la bande-annonce, un peu de magie pour mes souvenirs.