Si j'ai grandi en même temps qu'Harry Potter dont j'ai adoré l'univers, il était temps que ce dernier évolue et devienne plus adulte. C'est chose faite avec cette nouvelle franchise.
L'univers est très sombre, dans le ton mais aussi dans le visuel : c'est à mon avis le point le plus réussi dans ce film.
La musique, même si elle reste moins entêtante que ses aînées apporte tout de même une identité propre et un vent de nouveauté.
Certains des personnages secondaires sont vraiment intéressants : comme Kowalski le moldu joufflu qui apporte l'unique note humoristique ou encore l'excellent Ezra Miller qui intensifie à lui seul la dimension ténébreuse.
Mais voilà, le truc à la base c'est que Norbert Dragonneau est censé être le héros de l'histoire. On sent bien que Eddie Redmayne a voulu apporter quelque chose au personnage dans sa posture voûtée et réservée – malheureusement c'est trop bien fait : le collectionneur devient aussi transparent que sa bestiole. Il n'est pas franchement éclipsé par sa partenaire ex-Aurore qui bien que sympathique, semble « oublietter » ses scènes aussi vite qu'elles sont apparues.
La réalisation technique des animaux n'est, à mon sens, absolument pas au niveau de ce que devraient être les FX d'une saga aussi importante en 2016, et c'est très dommageable.
Le film est également un peu long bien que plutôt distrayant, et malgré la richesse des décors de la ville de New-York, il met pour moi en avant le gros point négatif de l'univers de JK Rowling ; à savoir ses limites. L'anglaise gère à la perfection son univers quand elle en maîtrise tous les aspects (type Poudlard, dont elle peut expliquer la moindre brique). Quand il s'agit d'un monde ouvert, c'est toujours plus compliqué. La cohabitation moldus/sorciers est toujours aussi laborieuse et les dysfonctionnements en découlant sont soit survolés soit ignorés. Cette gestion donne finalement l'impression d'un travail un peu bâclé, impression renforcée par les points cités plus haut.
Les animaux fantastiques reste un divertissement correct, mais j'espère que cette nouvelle saga relèvera sérieusement la barre dans ses suites afin que cette fois on ne nous laisse pas en plan sur le quai 9 3/4.

Nibiru
6
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le 28 nov. 2016

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Nibiru

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