L'héritage classique au profit du genre et de l'ambiance.

Ce qui frappe c'est la fluidité de la narration dans ce huis-clos. Le rythme permet à merveille de laisser souffler le spectateur aux bons moments et c'est ce qui fait la teneur du long métrage. Les fondus sont très visibles et utilisés de nombreuses fois, ça permet de donner un cachet au film sans être kitsch puisque cette technique de transition est propre au thème principal du film.

La progression des personnages est bien ficelée c'est d'ailleurs à mon sens ce qui rend le film intemporel malgré que l'action se déroule essentiellement après guerre. Ce contexte là est réglé précisément pour ne jamais déborder sur le scénario ou l'entraver, c'est fait avec subtilité, ce qui est très important car une fois de plus le sujet du film est intemporel.

L'ensemble du casting est parfait, mention spéciale au jeune James Bentley qui incarne Nicolas. Nicole Kidman tient certainement sa meilleure prestation, illustrant le doute et la perte de repère de façon très juste.

Le déroulement du long métrage met une claque au genre fantastique, ce en se servant des références du cinéma espagnol au service d'un rendu britannique à l'écran. Une union très organique qui renforce et sublime l'effroi que procurent les images du film. Les références aux classiques sont principalement techniques, ce qui permet d'avoir une oeuvre originale et solide à la fois.