Trois mondes
Quand elle débarque dans la vie d'Arnaud, Madeleine est comme un ouragan, un orage. Lui, il est du premier monde, perdu entre le refus de se projeter, une envie d'envol et le maintien de l'entreprise...
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le 10 juin 2014
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Portrait d'une jeunesse qui se cherche. Mais avec des codes inversés. La fille est sûre d'elle. Elle a une beauté sauvage qui lui donne un faux air de Kate Winslet. Elle a des formes. Elle se bat comme un garçon. Ne parle que de survie. Comme si la vie était une guerre de tous les instants, qu'on ne pouvait pas la gagner et qu'on allait tous y passer à la fin. Un tel pessimisme peut donner aux Combattants une teinte un peu morbide par endroits.
Le jeune homme, lui, est réservé. Il tente de marcher sur les traces de son père et de son frère en exerçant un métier manuel mais ça ne semble guère lui plaire. Il paraît faible, influençable. Même ses amis sont pareils. L'un veut partir au Canada dépité par le manque de perspectives dans une France minée par le manque de travail. Alors, utiliser un stage dans l'armée pour y trouver des valeurs, de l'autorité, une vocation, un but à atteindre, simplement se trouver soi-même...pourquoi pas ? Ça mettrait du plomb dans la cervelle à certains.
Cette histoire d'amour est originale et sensuelle. Il y a la brutalité de l'une (sans nécessairement la volonté de faire mal) et la candeur de l'autre qui illustrent la difficulté actuelle qu'ont les gens à se parler et à se faire comprendre surtout. Le plus important reste encore d'avoir un projet quel qu'il soit et de le mettre en œuvre. Les Combattants y arrivent. Une dose d'optimisme qui fait du bien.
Créée
le 26 avr. 2018
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