Les Crevettes pailletées est une savoureuse comédie LGBTQ+ qui sans éviter les nombreux clichés propres au genre, demeure malgré tout être redoutable sur ce qu'elle aborde.
La représentation des minorités dans le milieu du sport n'est pas si courante finalement au cinéma, en son temps par exemple Rasta Rocket parlait d'un groupe d'amis de couleur noire au championnat de bobsleigh, il combattait le racisme en usant de l'humour et c'est grosso modo ce que fait également le film de Cédric Le Gallo et Maxime Govare avec l'homophobie. Tout en jouant à fond la carte des clichés homophobes et des stéréotypes, le scénario s'impose aussi comme une histoire de potes et c'est principalement ce qui fait sa force au-delà de son sujet. Les Crevettes pailletées en plus d'être un film engagé est surtout un feel-good movie convaincant et rafraîchissant. Bien que sa dimension dramatique soit très lourde parfois, Les Crevettes pailletés sait malgré tout désamorcé une certaine dimension trop conventionnelle et attendue qui pourrait parfois prendre le dessus.
Côté mise en scène, si elle ne brille pas par son originalité, elle n'en demeure pas moins efficace et certaines séquences aquatiques sont même bien menées. Idem pour l'aspect "clipesque" de certains passages, on ose parfois le ton plus musical et ça fonctionne. En terme de casting tout le monde s'en sort bien malgré des personnages souvent très caricaturaux. Alban Lenoir est impeccable et Nicolas Gob également. Mention spéciale également à Félix Martinez et Romain Brau, très drôles tous les deux dans leurs rôles respectifs.
En somme il s'agit ici d'un film engagé et engageant qui amuse autant qu'il peut amener à réfléchir. Pour une fois qu'un film sur la cause LGBTQ+ n'est pas moribond, il ne faut pas bouder son plaisir.