Nous sommes de la poussière d'étoiles...

J'ai encore le chant des mouettes dans les oreilles, et l'odeur du sel dans les narines... J'ai encore du sable doux sous les pieds, du soleil tiède sur la peau, et du bleu argenté dans les yeux... L'écho des clapotis sur les coques assoupies ne quitte pas mon pavillon, et le roulement des courants et des vagues gronde toujours dans mon esprit... Suis-je réellement allé à la mer ?

Visuellement splendide, et très rafraîchissant (c'est le cas de le dire), Les Enfants de la Mer possède un pouvoir immersif assez incroyable, et n'hésite pas à nous soumettre un scénario volontairement discret au profit d'un spectacle contemplatif qui vaut le détour, au gré des explosions de sons et de couleurs. Le propos écologique est, comme on peut s'y attendre, au centre de ce tableau impressionniste, et attire notre attention sur les liens immuables qui permettent l'existence d'un Tout cohérent dont nous faisons partie intégrante.

Cette plongée onirique demande néanmoins un certain effort de la part de son public, du fait de nombreuses scènes métaphoriques et de lignes de dialogues parfois énigmatiques qui rendent les messages transversaux potentiellement difficiles d'accès (les japonais sont décidément très forts pour nous imposer ce genre de défis). Je pense en avoir moi-même loupé quelques uns, et un re-visionnage ne serait donc pas de trop... C'est d'ailleurs le genre de film qui peut se revoir avec plaisir !