Y'a plus de saisons
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Après le remarquable Your Name, les attentes autour du nouveau long-métrage de Makoto Shinkai étaient élevées. Il est indéniable que Les Enfants du temps est fait de la même étoffe. On y retrouve une histoire d'amour entre deux jeunes adolescents qui vont se chercher et se retrouver contre l'adversité. On plonge à nouveau dans un Japon contemporain décrit avec une précision quasi documentaire. On écoute toujours avec autant de plaisir la musique déterminée et entrainante qui faisait la marque de Your Name.
Au jeu des 7 différences, on pourra toutefois remarquer un propos plus noir et subtil sur le Japon d'aujourd'hui. Nos deux protagonistes sont en effet quasi-laissés pour compte dans une capitale nippone tortueuse, sombre, cruelle où la mendicité voire la prostitution infantile sévissent. L'omniprésence de la pluie, malédiction contre laquelle vont tenter de lutter les deux jeunes héros, renforce la noirceur du film.
Le final du film est malheureusement convenu et trop similaire au précédent film de Makoto Shinkai, avec un goût d'inachevé. On regrette que la dimension fantastique de l'histoire, celle de la légende de la prêtresse du temps, ne soit pas suffisamment explorée. De même, on aurait aimé rester plus longtemps dans le décor spectaculaire et marquant de l'ultime partie du film, celui d'une capitale japonaise submergée par les flots et transformée en une Venise post-apocalyptique. Les Enfants du temps n'en demeure pas moins agréable et de qualité même si l'empreinte qu'il laissera ne résistera certainement pas à l'épreuve du temps.
Créée
le 23 févr. 2020
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