Scénario :
Salut à toi jeune entrepreneur. Tu savais que seulement 1% des londonniens détenaient 99% de la richesse de l'Angleterre ?
Du coup, ça te dirait de t'associer avec moi ? Pour seulement 300 livres, on va organiser le combat du siècle : L'Étrangleur contre Gregorious. Ça va cartonner ! Les gens vont se battre pour y assister et les biftons vont entrer directement dans la poche. C'est comme s'ils y étaient déjà.
Quoi j'aurais par le passé trempé dans des "magouilles similaires" ? Mais naaaan, cette fois-ci c'est du sûr.
Alors, tu préfère t'associer à moi ou continuer à demander de l'argent à ta mamie pour prendre le bus ? La question elle est vite répondue. Bisous. "
Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "un réalisateur = un film"
En tant que sujet d'étude :
Les forbans de la nuit, est le film j'ai pris afin d'étudier le jeu de Richard Widmark un acteur dont je ne connaissais rien et qui fut surnommé "le premier nevrosé d'Hollywood"
Mais pour le coup, le film est aussi un recensement méthodique de tous les clichés du film noir dont l'introduction est un bon exemple : un homme seul qui cours dans la nuit, il essaye d'éviter des gens, il est poursuivi, il va chez sa copine et celle-ci regrette l'époque où il était un honnête homme. Et la première partie du film baigne totalement dans cette ambiance : les tripots (avec un homme corpulant et mafieux dont la femme essaye de le doubler) le bar à fille, les différents gangs et évidemment, les rings de boxe. Il y a tout un petit univers londonien du crime auquel le film fait la part belle avant de partir sur une histoire de match de lutte greco-romaine.
Si les seconds rôles sont assez bons, Widmark porte littéralement le film et est évidemment cet arnaqueur que tu vois arriver à 100 km à la ronde, tout en étant touchant par certains côté.
Chose étrange, le cadre est Londres, alors qu'on aurait cru le film se passer à New York ou Chicago. Sans doute était-ce le cas avant que Jules Dassin ne décide de ne tourner là bas afin d'échapper au McCarthysme
Mon avis personnel :
Il transparait un peu en haut. J'ai vraiment bien aimé toute la première partie du film avec ses gangsters et ses tripots. Tout ce moment où l'on a, pour le coup, aucune empathie pour le personnage de Harry et où le voit combiner avec tout un tas de gens. Après tout le film s'intitule à l'origine "Night and the city" (la nuit et la ville) et ça déroule tout un programe.
Et puis vient la seconde partie, dans laquelle on se dit que "peut-être" que ça pourrait marcher et à ce moment là je trouvais que le film partait sur des rails prévisibles : Évidemment que ça va dérailler, que le plan de Harry va se casser la figure aussi bien rodé soit-il. (Après, j'avais pas compris tout les tenants et les aboutissants.)
Du coup, j'ai pas tant que ça apprécié la chute, c'est limite si j'avais envie à la limite que le personnage connaisse une rédemption salvatrice, plutôt que la fin un peu minable et très déprimante qu'il connait.