L'avenir est femme *clin d'oeil clin d'oeil*

MAIS JE VOULAIS L'AIMER CE FILM, MOI !

Je résume, au début de l'année je vais voir Moi, Tonya dans un cinéma art et essai. Y'a la bande-annonce des Garçons sauvages avant le début du film. J'ai envie de le voir, mais il n'est pas diffusé dans des horaires raccord avec mon boulot. J'ai donc enfin pu le voir quelques heures avant d'écrire cette critique. Mais depuis des mois, bah j'ai eu de nombreux espoirs par rapport à ce film. Parce que oui, la bande-annonce, elle montrait un film qui avait l'air très joli, grandiloquent et prétentieux, mais peut-être que ça allait être un film de genre qui déchire aussi.

Le problème c'est que pour moi ce n'est pas le cas. Comme attendu le film est esthétiquement réussi. Les décors/costumes/maquillages sur les acteurs et actrices ne sont pas forcément d'une grande finesse mais la photographie est belle, la lumière est belle, y'a du noir et blanc et de la couleur, je sais pas, ça me parle quoi. En commençant le film, je me suis dit que j'allais avoir affaire à un Orange mécanique pour bobos, et jusque là je me disais pourquoi pas.

Et puis plus le temps passait plus les acteurs et actrices sortaient de la poésie de comptoir, en articulant mal en prime. Au début on se dit c'est rigolo mais croyez-moi c'est vite agaçant. Et puis il y a tout ce symbolisme dans le film qui n'a rien de subtil et c'est dommage. Tout est en forme de phallus (même ce qui est censé vraiment en être mais honnêtement c'est pas très réussi), tous les liquides (oui ce film en montre plusieurs) font penser à de l'urine ou du sperme et ils finissent souvent sur les tronches des personnages ou dans leur bouche, enfin bref c'est too much. C'est cool de parler de sexualité ou même d’ambiguïté du genre dans un film, mais là y'a rien de subtil du tout, je sais que c'est le but mais ça ne m'a pas du tout parlé. Sinon, la musique est assez space mais pourquoi pas, y'a une ambiance.

Pour terminer, en voyant ce film je n'ai pu m'empêcher de penser à Laissez bronzer les cadavres, parce que ce dernier m'avait donné les mêmes espoirs que ce film-là, même si c'est une atmosphère très différente, et que j'en avais été déçu. Mais j'ai un peu plus adhéré au côté abstrait de Laissez bronzer les cadavres au moins.

Pour terminer, voyez ce film s'il vous tente. Je n'étais clairement pas le public-cible, ce n'est pas grave, j'aurais essayé, un peu de diversité ne fait pas de mal.