Space-opera pour les nuls
La dernière production des studios Marvel n’a pas d’autre propos que de nous divertir. Un groupe de personnages hétéroclites, un raton-laveur génétiquement modifié et son garde du corps végétal, une extra-terrestre élevée pour être une tueuse, un autre qui ne rêve que de vengeance, et enfin un Terrien, Peter Quill, enlevé par une bande de hors-la-loi galactiques alors qu’il était enfant, font alliance pour empêcher l’inquiétant Ronan de détruire la galaxie.
Ne cherchez pas de sens caché ou de métaphore sérieuse dans cette histoire. "Les Gardiens de la Galaxie" est avant tout un honnête divertissement bourré d’humour où les acteurs s’en donnent à cœur joie. L’ouverture du film donne le ton : après nous avoir introduit Peter enfant dans la seule séquence authentiquement dramatique du métrage, on le retrouve adulte sur une planète hostile écoutant de la musique sur son vieux walkman et dansant sans se préoccuper des bestioles qui tentent de l’attaquer. Nous sommes ici en plein space-opera décomplexé, loin de l’exploration scientifique façon Nouvelle Frontière de "Star Trek" et de la dimension chevaleresque de "Star Wars". Les personnages sont des anti-héros qui ont tous maille à partir avec la loi et qui se retrouvent confrontés à un vrai méchant (Lee Pace, quasiment méconnaissable sous les traits de Ronan). On est joyeusement entraîné dans une débauche d’effets spéciaux au sein d’une galaxie protéiforme où seule la présence du Collectionneur permet de faire le lien avec le reste de l’univers cinématographique Marvel.
À voir pour se détendre. Et parce que Bradley Cooper en raton-laveur surexcité, ça vaut le détour.