J'ai presque l'impression de m'excuser en écrivant ces quelques lignes, mais je n'ai absolument pas compris le délire critique et le succès international du film ; les deux heures m'ont quasiment paru une éternité.
James Gunn, réalisateur issu de Troma (dont le patron, Lloyd Kaufman, fait une brève apparition), propose pourtant quelque chose d'attirant, qu'on pourrait assimiler à une version 2010's de Star Wars pour l'ampleur, pour les personnages, pour la connaissance d'un univers quasiment vierge pour ses spectateurs. Car il faut dire que Les gardiens n'est pas le comics de Marvel le plus connu, et j'avoue que je n'en savais rien avant le visionnage.
Il faut dire que la grande majorité des personnages me paraissent soit froids, peu charismatiques (Chris Pratt ressemble à un mérou séché), ou alors totalement inintéressants comme le grand méchant, Drax. Le seul qui m'ait vraiment plu est Rocket Raccoon, le raton-laveur fort en gueule, auquel Bradley Cooper donne sa voix, pour un résultat souvent amusant.
Mais ce qui m'énerve d'autant plus, c'est de voir que la réalisation soit aussi impersonnelle. Il n'y a pas l'atome d'une idée nouvelle, un plan qui marquerait (mine de rien, Avengers en proposait au moins un), quelque chose d"épique, bref, du souffle cinématographique ! Pourtant, je ne jette pas tout, car la direction artistique a de la gueule, il y a le plaisir de voir de grands noms jouer de toutes petits rôles (Glenn Close, John C.Reilly, Benicio Del Toro), la fameuse scène d'après-générique, et la musique écoutée par le héros, Star-Lord.
Le personnage principal écoute un walk-man, hérité de sa mère, et il écoute en boucle une cassette audio avec plein de standards des 70's ou 80's comme I want you back (Jackson 5), Hooked on a feeling (Blue Swede) ou encore Moonage Daydream (David Bowie), et là, ça m'a assez plu, car il y a une idée de cinéma, confrérant ainsi un décalage bienvenu dans ce film au fond très convenu.