Deuxième opus de la franchise "surprise" de Marvel, et toujours ce même problème : c'est beaucoup trop consciemment "cool et décalé" pour vraiment fonctionner. Les films de James Gunn sont sans aucun doute ceux qui pâtissent le plus de cette patte Marvel consistant à traiter le spectateur comme un demeuré hyperactif, qui ne peut encaisser un rebondissement dramatique sans qu'il soit désamorcé par une gaminerie ou une punchline balancée sans conviction (Kurt Russell : "Il faut que j'aille pisser, là.").
Bien sûr, rien ne doit être plus léger et pas sérieux que les aventures intergalactiques d'un raton laveur parlant et une bande de mercenaires taillés comme des persos de cartoon. Le production design des Guardians est fastueux, comme il se doit. Mais rien à faire, on ne peut pas demander de pleurer pour le sort d'un personnage quand tout (tout, hein) est pris à la rigolade, on ne peut pas rire quand les persos eux-mêmes s'esclaffent à notre place - alors que le gag n'est pas drôle. Les Gardiens sont une saga trop forcée pour convaincre, et l'aventure ultra-prévisible et statique au coeur de cet épisode (Russell joue un dieu qui s'appelle Ego ? Et on doit croire qu'il est gentil ?) n'aide pas à la rendre plus mémorable.