A mon sens, Scorsese a rejoint ses confrères de sa génération comme Spielberg et Coppola en faisant, depuis les années 2000, des œuvres tout juste correctes et oubliables avec Gang of New York ou Aviator, jusqu'à atteindre la bêtise et offrant une multitude de clichés psychanalytiques avec Shutter Island.
Scénario embrouillé, dialogues plats, personnages caricaturaux et fin improbable, j'ai bien du mal à trouver quelque chose pour sauver ce remake d'Infernal Affairs dont Martin le moule à son style au détriment de la qualité : l'histoire n'est pas mauvaise en soit, elle est même plaisante jusqu'à un certain point, mais contrairement à l'original, Martin prend le parti-pris de la faire linéaire, elle est donc ni subtile ni surprenante.
Mais la grande faiblesse est d'avoir divisé le rôle du chef policier en trois (Baldwin, Sheen, Wahlberg) alors qu'il était incarné par une seule personne dans le film original. Tout ça, pour ne pas faire de l'ombre à Nicholson qui joue le chef gangster.
Mais même le grand Jack dans ce vieux mafieux irlandais qui bouffe à tous les râteliers fait du hors piste à improviser et perturber les scènes, sans que cela n'apporte rien.
Et puis, 2h30, que c'est long !