Les invisibles !

Quand un réalisateur vient présenter son film, c'est toujours intéressant. Les invisibles, tout comme Discount avant lui, est une réussite pour tout spectateur un tant soit peu sensible à autre chose que lui même...

L'Envol est un centre d'accueil pour femmes SDF, ouvert de jour. Et les femmes qui s'occupent du centre ne veulent qu'une chose : les accompagner dans leur désir de réinsertion. Mais voilà, devant le manque de résultats, le centre va fermer. Il va falloir trouver une solution pour réinsérer ces femmes !

Louis-Julien Petit a toujours parler de problématiques sociales dans ses films, et notamment de la crise humanitaire en cours. Dans ses films, il n'y a pas besoin de "méchants". Celui-ci prend le visage de chacun et de personne. C'est tout un systéme aveugle qui est visé. C'est encore le cas ici. Puisque chacun respecte ses procédures, et que personne n'avance. Parceque tout cela est devenu ordinaire. Dans ce film, il a donc tenu à filmer des femmes qui vivent dans la rue (Les Invisibles sont incarnées par des actrices totalement amateurs, mais qui vivent cette situation), et qui ici vont lentement reprendre goût à la vie grâce au travail acharnée de quelques unes qui vont décider d'aller contre les demandes de la société.

Porté par un excellent casting, aussi bien chez les "pros" que chez les "amateurs", le film parvient à y faire entrer totalement son spectateur, qui prend bien conscience de ce que peut être la situation de ces femmes. Et qu'un peu de désobéissance civile pourrait bien faire avancer les choses. Avec de l'humour, car il en faut pour faire passer ce genre de sujets, mais aussi de l'émotion, on comprend bien la situation. Et au final, on peut facilement faire une analogie : les femmes du centre récupérer des objets jetés, les réparent, et leur redonne une seconde vie. Et c'est un peu elles qui sont arrivés cassés, qui se "répare" et s'apprête à revenir. Et on espére qu'elles y arriveront !