Si je n'avais pas vu ce film avec ma petite-amie qui avait lu le roman, aurai-je été jusqu'au bout ? Rien n'est moins sûr car le film part du postulat que tout le monde a lu le livre de Chanderlos de Laclos. Or, ce n'était pas mon cas et j'ai parfois eu du mal à suivre l'histoire.
La faute, selon ma petite-amie, à des ellipses très importantes par rapport au roman. Les scénaristes seraient allés très vite dans le traitement du roman, ce qui expliquerait pourquoi il a fallu qu'elle m'explique certains aspects de l'histoire pour que j'en saisisse les raisons et les enjeux, sur lesquels le film était muet.
J'ai donc parfois décroché, n'arrivant pas à suivre le récit et j'ai difficilement raccroché les wagons. Cela est peut-être dû au fait que ce soit une adaptation d'une adaptation (une pièce de théâtre écrite par le scénariste du film). Lors d'un tel procédé, on perd toujours quelque chose du matériau original, un peu comme lorsque l'on scanne une photocopie.
Heureusement, j'ai pu me raccrocher à d'autres choses et notamment aux acteurs. Ceux-ci livrent une belle performance, en particulier John Malkovitch rempli d'intensité dans son rôle de manipulateur et Glenn Close qui laisse échapper des signaux d'émotions très subtils. Ceux-ci font tout le sel du film.
Pour le reste, on pourra souligner le travail des costumiers et des décorateurs qui ont fait un travail formidable.