Il y a ce souffle fragile, cette voix innocente chancelante d'un murmure aux azur, le petit pourpre brindille qui impregne les nuages et c'est la, fourvoyant la comissure qui separe le corps et la nature, l'objectif et le sujet, l'oeil et la toile, que se peigne ses etendus sacrées si tot bafouées mais jamais regnées tant elles semble faire partie d'un ensemble qui se perpetue..Les corps resonnent dans les lumieres feinte de bougie, viennent les prolonger dans la nuit quand, meme et toujours pure, se separe leur chemin..Des non dit et des mots, des actes et la presence des etres de ces plaines, se font echo et se retrouve en l'autre, comme habité par le meme flot, les memes signes, les memes braises incandescentes..Ces notes finiront pianotée sans main, deroulée dans une mecanique complexe et automatique, déjouées, dans une volonté te reguler cette dance, de l'orchestrer..
Malick continue splendidement Badlands dans ce Days of Heaven ou le temps semble s'etre rattrapé, cette foret ou, se cachant sous le feuillage, s'abritant dans leur ombrage, il avait tiré dans le dos des policier, s'etait offert encore un temps en sa compagnie, ici retournant vers la riviere leur il fera face dans un dernier elan. Il y a quelque chose d'eminement intime qui se degage de ces oeuvres, ou l'on peut plonger la tete, comme épousant la surface de l'eau et le reflet que l'on y projette. Encadré comme des peintures ou sublimer par un mouvement fébrile, parfois enfantin... meme la caméra en aurat surement eu la larme a l'oeil, la musique, sans effort félé, l'aide et accompagne en harmonie le cours de la parole d'une innocence qui s'eclipse, dans une impression, s'essoufle, halète, mais jamais ne s'en va.