A un peu plus d’un an après le succès de « la Reine des Neiges », Disney renoue avec la qualité. C’est en restant beaucoup plus vigilant concernant ses futures réalisations, qu’il parvient à nous séduire et faire de ses œuvres des incontournables. « Les Nouveaux Héros » (Big Hero 6) perpétue le nouveau souffle des studios en nous offrons une aventure riche en émotions.
Don Hall et Chris Williams (II) nous transportent alors sur le continent de la technologie, le Japon. Le matériel high-tech prime sur l’environnement d’aujourd’hui, c’est indéniable. Or, on a choisi de conserver un peu d’éléments naturels et traditionnels qui font que ce pays se reconnait à vue d’œil. Le décor est sublime, bien qu’on le néglige énormément dans ce scénario qui attaque d’entrée le fond du sujet.
Concrètement, la culture de Walt Disney n’a pas évolué. Ce qui peut toutefois nous surprendre, c’est bien évidemment les nouveaux contextes et personnages associés qui rendent l’œuvre original, renouvelant ainsi les animations les unes à la suite des autres.
Hiro Hamada et son frère Tadashi, sont deux jeunes prodiges qui croiseront leurs vocations pour le bien de tous. La relation fraternelle est mise en avant pour renforcer ce qui va suivre. A partir de là, C’est la nouvelle mascotte qui s’occupe du reste. On parle bien sûr de Baymax, le robot infirmier conçu pour toutes sortes de tâches utilitaires.
On y reconnaitra un semblant de « Wall-E » dans sa maladresse amusante. On y aura ajouté une voix sobre et un format réconfortant. Le duo Hiro-Baymax devient rapidement le moteur de la passionnante aventure qu’ils mènent contre l’injustice. De plus, leur complicité ne passe pas au travers de notre jugement. Chacun porte la conscience de Tadashi à leur façon.
Le jeune adolescent qu’est Hiro est représentatif de sa motivation et de sa spontanéité. Il explore des sentiments forts dont il doit encaisser peines et amitié.
Et c’est avec l’aide d’amis aussi surdoués que déjantés qu’ils s’acharneront à la tâche. Embarqué d’action et d’humour, tout est présent pour satisfaire. En revanche, on peut regretter la linéarité trop peu innovante pour être applaudi. La chute suggère une meilleure impression quand le groupe « Fall Out Boy » y met sa voix entrainante.
Par ailleurs, Baymax s’illustre bien plus qu’un robot, car il acquiert petit à petit l’humanité qu’il s’efforce de démontrer. Il s’adapter au fur et à mesure, restant dans la rationalité narrative. Son intelligence artificielle lui vaut une vie prépondérante dans celles de nos héros, touchants et attachants. Rien de plus extraordinaire lorsqu’on sait jongler avec le sens moral.
Ce dernier film rassure et entrevoit même une inspiration des comics Marvel, ravivant à la fois les fans du genre et ceux qui savent profiter d’un bon divertissement.