Décevant et agaçant
C'est pas un mauvais film. Les acteurs sont bons, la BO est sympa et le montage est intéressant. Le problème c'est tout le reste. J'ai passé la première moitié du film à me demander "bon ça va...
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le 25 nov. 2013
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J'avais beaucoup aimé l'auberge espagnole, parce que je trouve important de faire la promotion d'Erasmus. Le film s'en sortait pas trop mal, bien que sa qualité principal soit son originalité primaire. C'est à dire qu'on peut faire bien mieux sur le même thème mais que personne ne l'a fait à ma connaissance. Un peu comme pour le cinéma lesbien, on prend ce qu'on a et on classe en fonction.
Sur ce deuxième opus, je ne voyais pas trop sur quoi enchaîner. La fin était un peu bizarre, car partir en courant et fuir ses responsabilités parce qu'on est "jeune" ne peut mener qu'à un résultat bizarre.
Et ce deuxième film a les mêmes travers que le premier mais sans l'intérêt du concept. C'est à dire que Xavier, 5 ans plus tard, est le même jeune con égocentrique (ce que je trouvais déjà moyen à 25 ans mais alors à 30 c'est d'une tristesse), il a les mêmes proches et se trouve exactement à la même situation qu'à la fin de l'auberge espagnole. A croire que tout le monde bouge, tout le monde change, sauf lui. C'et un peu triste, du coup, de centrer la narration sur lui parce qu'il semble ne pas se poser les bonnes questions et un goût de gâchis arrive bien vite.
En tant qu'auteur à la masse, j'avais envie de compatir à son sort mais, déjà, comme dans tous les films, tous les auteurs "en galère" ont une situation bien plus enviable que 90% des auteurs mais, en plus, il est à un carrefour de sa vie où on a juste envie de lui coller des tartes. Toutes ses décisions sont mauvaises et centré sur son plaisir et ses impulsions. Le film ne semble même pas critiquer le concept.
Moralement, c'est un personnage que j'ai du mal à cerner. Sa meilleure amie est une lesbienne cool avec qui il s'entend bien mais, parfois, dans le dialogue, on sent que sa sexualité le dérange. Du coup... est-il sincère sans son amitié ? Pourquoi n'est-il pas plus ouvert d'esprit après Erasmus et une vie d'écrivain ?
Si je recoupe les dialogues, je décrirais Xavier comme un amoureux du chaos. Il aime quand tout va mal, il aime quand rien n'est stable. Sauf que le film ne semble pas conscient de ça, ce qui donne un côté bancal et à côté de la plaque. Ce n'est pas vraiment un film d'amour, ce n'est pas vraiment un parcours initiatique, ce n'est habité par aucune "grande idée", il n'est pas touchant authenticité.
Oui, je dirais que c'est le problème à mes yeux. Le film n'a aucune grandeur. Il me fait penser à un oiseau incapable de voler, qui battrait des ailes dans le vide. On reste au ras du sol et on ne va nulle part. Alors que dans l'Auberge Espagnol, au moins, on allait vers "l'Europe".
Créée
le 22 juin 2018
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