L'honneur selon les japonais.
Après avoir découvert l’histoire des Sept mercenaires version John Sturges, je m’attaque à son modèle : « Les sept samouraïs » d’Akira Kurosawa. La copie américaine a été de bonne facture. Elle a su transposer les nombreuses forces de l’histoire tout en la rendant acceptable aux yeux des yankees.
Mais comme toujours, l’original reste incontournable. Les japonais ont un sens de l’honneur profondément marqué, et cet honneur transparaît dans tout le film : honneur des fiers samouraïs comme celui des paysans. Engagés dans une quête, ils n’abandonneront pas tant que les bandits ne seront pas éliminés. Les samouraïs sont tous de grands hommes, des représentations du courage et de l’honneur japonais (mis à part peut-être Kikuchiyo, mais dans un premier temps seulement). De cette œuvre, il en ressort une magnifique leçon de courage en prouvant que chacun peut se battre pour un avenir meilleur.
Comme le souligne Kambei, la victoire n’appartient pas aux samouraïs, qui n’ont été qu’instruments dans la bataille, mais aux villageois s’étant battus courageusement pour leur liberté. Cette scène de fin, après une bataille grandiose, est très belle, emplie de silences qui en disent long. Même si le film souffre parfois de longueurs (3h quand même), il est très bon et semble même en avance sur son temps.
Intemporel est probablement le mot le plus adapté pour le décrire.