Je ne sais pas si ce film va durer. J'ai des craintes. Les trois frères sont des victimes de la mode et surfent sur des tendances qui seront logiquement de moins en moins actuelles. A la limite, ce film pourrait bien représenter la France des années 90. "A la limite", j'ai dit!
Sinon, c'est du Les Inconnus, c'est à dire de la vanne, de la vanne, de la gesticulation, de l'agitation. Mais que voulez-vous? Je suis de cette génération qui se racontait, pliée de rires, les scketchs de La Télé des Inconnus à la récréation, on connaissait par coeur, comme pour les Nuls. Alors forcément, mon opinion est faussée : j'aime beaucoup ce film.
Pas seulement pour l'humour tout pourri dedans, pas seulement non plus pour le trio d'acteurs (considération affectueuse), mais également pour la touche émotionnelle et délicate qu'amène le gamin, un foutu bon celui-là pour son âge. Le film a un bon fond en fait. Et les personnages dans leurs extravagances et leur folie suggèrent quelques profondeurs sur le plan affectif ou social.
Un très bon scénario.
De là à le césariser, y a une marge. C'est une très bonne comédie, mais très grand film? y en a qui exagèrent tout de même!

Voilà une bonne démonstration des évolutions du goût. J'ai gardé la précédente critique d'il y a 3 ans, telle quelle : côtée 7/10 à l'époque.

J'ai revu le film hier soir avec un enthousiasme né du souvenir agréable de ma précédente lecture et quel ne fut pas ma déception et même mon ahurissement de découvrir un film si bancal et pas loin d'être nul.
En grande partie à cause du trio d'acteurs au jeu loin d'être convaincant, proches du néant, lourdingue par moments. Le petit est toujours aussi touchant, la mère joue très bien mais les trois inconnus font naître très vite une sorte de lassitude.
Quant au scénario il ressemble plus à une série de scketchs plus ou moins drôles et reliés sans réelle vraisemblance. Trois années ont passé et force est de constater que j'ai perdu mes indulgences juvéniles.
Où est-ce qu'à l'époque j'ai pu voir un très bon scénario? Encore un mystère pour moi!
Alligator
4
Écrit par

Créée

le 30 déc. 2012

Critique lue 1.7K fois

6 j'aime

4 commentaires

Alligator

Écrit par

Critique lue 1.7K fois

6
4

D'autres avis sur Les Trois Frères

Les Trois Frères
Gand-Alf
8

La société, elle a que des problèmes !

La sortie opportuniste et sentant bon la cata, la cata, la... catastrophe des "Trois frères: Le retour" (quel titre !) m'aura au moins permis de revoir "Les trois frères" (sans le retour), bonne...

le 9 févr. 2014

54 j'aime

Les Trois Frères
Lonewolf
8

100 patates!

Je peux pas noter moins, parce que: 1 Je suis fan du trio 2 Je me marre devant ce film depuis que je suis gosse 3 C'est quand même mieux que les merdes qu'ils ont faites après (exception faite du...

le 13 déc. 2010

37 j'aime

5

Les Trois Frères
Fidjing
10

Critique de Fidjing : 100 patates , on les veut bien !!! :-)

Ce film est une comédie française de Didier Bourbon et Bernard Campan. C'est l'histoire de trois frères qui ne se connaissent pas mais qui vont se retrouver un jour chez le notaire pour toucher soit...

le 17 déc. 2023

26 j'aime

21

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime