Et de trois pour Olivier Baroux. Sept ans après le premier film, le comédien-réalisateur remet le couvert avec Jean-Paul Rouve et Isabelle Nanty pour se moquer de la France profonde. Une honte pour le cinéma français …
Comme les deux épisodes précédents, « Les Tuche 3 » est tout simplement un navet assumé qui veut mettre à l’honneur des personnages fiers d’être incultes et malpolis. Malheureusement, ce sont plus de 13 millions d’euros qui ont été investis pour réaliser cette bêtise, à peine drôle et surtout complètement oubliable.
Le scénario, inoffensif, repose essentiellement sur de l’humour facile, souvent gras et vulgaire, fait de blagues réchauffées, de gags autour des frites et de vannes aussi percutantes que « le requin marteau, il mange des clous ».
Dans la veine des derniers films de Dany Boon, « Les Tuche 3 » est fait pour faire du chiffre. Mais le pire c’est que ça marche ! Les Français courent au cinéma pour voir des bobos parisiens se moquer d’eux. Le film a ainsi déjà attiré plus de 4 millions de spectateurs en salles. C’est donc une opération très rentable qui risque même d’être le plus gros succès français de l’année ! De quoi donner envie à Olivier Baroux et ses producteurs de commettre un quatrième opus …
Ce que révèle ce film, c’est la baisse générale du niveau d’exigence des spectateurs français. Nous sommes à des années lumières de ce que pouvaient proposer il y a encore peu de temps les Oury, Villeret ou Serrault. Avec les films d’auteurs nombrilistes, ce type de comédie bas de gamme est clairement ce que le cinéma français fait de pire.
Comme le dirait Jeff Tuche à propos de la sauce samouraï dans le film, « Les Tuche 3 », « ça pique tellement fort que t’as les yeux qui pleurent ».