Je ne connais pas le livre que le film adapte, mais j'ai appris qu'il faisait plus de 700 pages ! Tout ça pour raconter comment un mensonge entre deux sœurs va mener à des conséquences désastreuses.
L'une vit en banlieue et voit son mari la quitter, tandis que l'autre est établie dans un confort parisien auprès d'un homme qu'elle n'aime pas mais avec qui elle reste pour son confort matériel. Lors d'un diner, cette dernière va lancer par provocation qu'elle écrit un livre, alors que ça n'est pas vrai. Pris au vif, un éditeur présent ce soir-là va lui demander un manuscrit. Elle va ainsi demander à sa soeur, chercheuse au CNRS mais qui a un talent d'écriture, d'être ainsi son nègre. Et ainsi, elle va toucher la gloire, au détriment de celle qui a le talent...


J'avoue avoir ce film lors d'un passage à la télévision, et ça se suit sans grand déplaisir. Je l'aurais sans doute oublié très vite, mais ça fait penser à ces romans qui se lisent à toute vitesse, avec pour seul but de faire passer un bon petit moment.
Et c'est ça ; on sent que la réalisatrice a voulu sans doute être la plus fidèle possible au roman, ce qui fait que ça dure près de deux heures, car il y a beaucoup d'histoires là-dedans. Outre celle dite plus haut, avec Emmanuelle Béart en bourgeoise et Julie Depardieu en mère célibataire qui écrit; il y a les filles de cette dernière notamment l'ainée jouée par Alice Isaaz qui en veut à sa mère d'avoir laissé partir le mari, joué par Samuel Le Bihan. Il y a aussi la mère des deux soeurs, Edith Scob, qui soupçonne son compagnon, Jacques Weber, d'avoir une relation avec sa secrétaire, Karole Rocher. Enfin, il y a Patrick Bruel, qui joue le mari de Béart, qui commence à comprendre que le talent qu'est censé avoir sa femme n'est en fait qu'une illusion... Ça fait beaucoup pour un livre, tout ne se vaut pas, mais j'aime bien la présence de Julie Depardieu, qui est la fille gentille par excellence, qui semble se faire avoir à chaque fois car elle a un coeur gros comme ça, et qui accepte d'agir dans l'ombre de son ainée en compensation de l'argent qu'elle touchera. Tandis qu'Emmanuelle Béart représente la femme qui vit dans le regret constant de son grand amour qu'elle a laissé au profit d'un confort matériel que représente Patrick Bruel.


C'est un peu même genre de film que La liste des mes envies, que j'avais vu, à savoir une transcription d'un roman à gros succès afin que les producteurs aient un succès facile. Manque de pot, ça n'a pas été le cas avec celui-là, qui ne verra pas à l'écran les deux suites écrites par Katherine Pancol. Il y a aussi la réalisation, qui ressemble à un téléfilm du mercredi soir, avec zéro idée de mise en scène, avec une image jaune du plus mauvais gout. Alors, si j'étais sarcastique, le seul effet spécial du film concerne Alice Isaaz, qui avait vingt-deux ans au moment du tournage, et dont on croit sans peine qu'elle en a quinze, l'âge du personnage ; c'est stupéfiant.


A part ça, difficile de dire que c'est nul, ça remplit les cases de la comédie romantique, même la réconciliation sous la neige, mais disons qu'après une journée de travail, on regarde ça, et on l'oublie.

Boubakar
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le 8 mars 2019

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Boubakar

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