Little Big Man retrace la vie d'un homme suivant le fil des opportunités que lui offre le destin. Tantôt Indien, tantôt soldat, tantôt clochard ivrogne, il ne cessera de changer de camps, parvenant à voir le monde par différents points de vue et apprenant à devenir celui qu'il demeurera jusqu'au bout.
Little Big Man est un très beau film, qui joue avec habileté avec les émotions, jonglant avec l'humour et le réalisme cruel, pris dans les blessures d'une guerre déséquilibrée entre les Cheyennes et l'armée du Général Cluster, dans les années 1860-1870.
Comme un Forrest Gump, le personnage joué par Dustin Hoffman (Jack Crabb), raconte sa vie à travers l'Histoire dont il semble faire partie intégrante. On peut se douter qu'il enjolive un peu les faits et sa participation aux évènements mais dans le fond, on se doute qu'il ne tient que le rôle de fil rouge entre des épisodes difficiles de son pays.
Le film se veut donc un témoignage d'une haine sans nom visant la destruction pure et simple d'un peuple. Le point de vue par le regard de Jack Crabb étant extrêmement intéressant car permettant d'en comprendre le sens et les rouages aussi bien à l'intérieur d'un camp indien qu'au sein de l'armée américaine.
Jack Crabb aura finalement choisit son camp même si le sentiment de l'avoir fait trop tard le ronge encore 80 ans plus tard.