Lone Ranger - Naissance d'un héros par lhomme-grenouille

Je ne le cache pas, quand ce film est sorti au cinéma, je n’ai vraiment eu aucune envie de le voir. Gore Verbinski Johnny Depp Maquillages… Non, c’était clair, je ne voulais pas voir ce qui m’apparaissait clairement un énième épisode non assumé de « Pirates des Caraïbes ». Pourtant, l’occasion s’est présentée de le dévouvrir un an après sa sortie et – surprise – j’ai été loin de m’ennuyer. Tout d’abord, et c’est déjà ça de pris, ce film est super beau. Depuis « Rango » et son « Pirates des Caraïbes 3 », pour moi Gore Verbinski n’a plus à faire ses preuves en termes de sophistication de l’image, du cadrage, du montage ou du son. Ce gars là sait s’entourer, et même si pour le coup Hans Zimmer est moins inspiré que d’habitude, l’ensemble formel tient déjà suffisamment la route pour qu’à mon humble avis, on accepte de se laisser porter par l’aventure que le film entend nous proposer. Or, pour ce qui est de cette aventure, je trouve qu’effectivement dans l’ensemble tout cela est assez convenu et attendu. Malgré tout, pour ce genre de spectacle où on est davantage en droit d’attendre de la fraicheur plutôt qu’une véritable révolution, je trouve que « Lone Ranger » assure l’essentiel. Le duo Johnny Depp / Arnie Hammer fonctionne bien. Moi qui craignais que Depp me gonfle dans ses singeries, je trouve qu’il parvient à faire ce qu’on lui demande sans trop être omniprésent à l’écran. De même, Verbinski est parvenu à mon sens à bien doser ses éléments entre épopée tragique et buddy movie léger ; tout comme il a su d’ailleurs ne pas négliger l’univers dans lequel il nous transporte qui, tout en étant léger, est suffisamment riche de signification pour qu’on s’y évade. Et en cela, même si j’aurais une petite réserve au sujet des effets numériques et d’un final que j’ai trouvé un brin trop granguignolesque, l’osmose qui s’opère entre la forme et le fond fait que ce « Lone Ranger » a vraiment bien fonctionné sur moi. J’avais l’impression d’être au carrefour d’un Sergio Leone et d’un « Mon nom est personne » ; c’est-à-dire un spectacle qui a du coffre mais pour un divertissement simple et sans prétention. Sans avoir été transcendé, j’ai passé un bon moment avec ce « Lone Ranger » ce qui suffit déjà amplement pour acquérir toute ma sympathie.

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le 4 oct. 2017

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