Il faut avouer que la comparaison avec la grande saga des Pirates des Caraïbes est impossible à éviter. Rien que dans l'extrait qu'ils avaient judicieusement placé à la fin de ma séance de Man of Steel, je retrouvais déjà le même panel d'acteurs, les mêmes sonorités musicales, le même comique burlesque, ou encore les mêmes situations délirantes.

Une fois le long métrage visionné, la tendance se confirme, et parler d'un Pirate des Caraïbes au far west ne serait pas du tout trompeur. Johnny Depp enfile à nouveau son rôle du comique à la pince-sans-rire dans le cadre d'un duo où l'autre homme joue le personnage plus sérieux qui doit sauver la belle jouvencelle. Le petit bémol ici, c'est que parfois on ne sait plus si ils veulent continuer dans l'humour, ou si ils veulent commencer à faire les choses sérieusement, tant le contraste entre deux scènes est parfois choquant. A noter que cette alchimie était parfaitement maîtrisée, justement, dans les derniers opus de nos pirates préférés ! Gore Verbinski aurait-il perdu la main en changeant d'ambiance ?

Heureusement, l'humour, lui, fait bel et bien toujours mouche. Entre du grand n'importe quoi et des gags dignes des Looney Toons, il faut bien reconnaître que la sauce a encore du goût, et elle prend directement aux tripes. Mais pourquoi avoir voulu tirer en longueur ? Pourquoi raconter une histoire en deux heures et demie quand on peut le faire en une heure de moins ? Très honnêtement, ces longueurs abominables sont la seule et l'unique raison pour laquelle ma note n'est pas plus haute ! C'est dire si c'est embêtant !

Embêtant, certes, mais pas non plus décourageant, tout simplement parce que toute la fin est magistrale. Entre un combat final qui assume ENFIN le grand n'importe quoi et la conclusion qui sait se montrer touchante et plutôt belle, il faut bien avouer que la touche finale sait laisser un arrière-goût fort agréable. Pas le film du siècle donc, pas non plus le digne successeur des Pirates des Caraïbes, mais simplement un bon divertissement à la Disney qui devrait vous titiller les zygomatiques le temps de quelques scènes. Sympathique.
Bunzer

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