Dès le début, le réalisateur fait entrer le spectateur dans son histoire. La scène d'intro est exceptionnelle, avec cette réplique qui lance immédiatement le film, " That's one firearm per every 12 people on the planet. The only question is.. How do we arm the other 11?" La vie de la balle dont on suit ensuite tous les mouvements jusqu'au coup fatal lance définitivement le film. La vie de Yuri Orlov, trafiquant d'armes durant et après la Guerre Froide, est riche en péripéties. Nicolas Cage, bien dans son rôle, fait ressortir l'essence de son personnage, qui va jusqu'à fréquenter les plus grandes pourritures de la planète sans jamais s'en vouloir, sans ressentir la moindre empathie pour les victimes faites par ses armes. Le réalisateur tient parfaitement cette partie de l'intrigue, mais délaisse cependant les autres faces de la vie de Yuri. Ainsi, sa femme et ses parents sont transparents et en rien attachants. Et sa relation plus que difficile avec son frère est évincée du film, alors qu'il y avait probablement bien mieux à faire autour de la fratrie. En fait, en voulant rester trop près de la réalité, Andrew Niccol a peut-être approché son film du documentaire, en oubliant le côté cinéma. C'est sans doute ce qui empêche ce film d'être l'un des meilleurs que j'aie vus.
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