C'est marrant parce qu'on retrouve deux des acteurs d'American Pie sorti l'année précédente : Jason Biggs (Jim) et Mena Suvari (Heather).
Mais d'American Pie, ce teen-movie n'en a que peu de points communs en dehors de ses acteurs. Là où American Pie, c'était une galerie de personnages énormes et des vannes hilarantes au-dessous de la ceinture, Loser est terriblement classique. C'est là tout son problème.
Déjà, en quoi Paul est un looser ? Qu'il soit le souffre-douleur de la fac voire un peu crétin avec son bonnet, certes. Mais ça n'en fait pas pour autant un looser. Il travaille, est amoureux. Ou alors le message du film est de nous dire que le looser n'est finalement pas celui qu'on croit.
Bon, il a quand même de la chance le petit Jason parce que serrer une bombe comme Mena à part dans un film, je ne vois pas où ça peut exister. Sans vouloir généraliser hein. Ce n'est pas le genre de la maison. Je suis moi-même empoté, légèrement, j'ai un bonnet à pompon, et jusqu'à présent, cela ne m'a guère porté chance.
De Amy Heckerling, j'ai bien aimé Allô maman, ici bébé. C'était un de mes films fétiches quand j'étais gamin. Mais ce Loser sorti dix ans plus tard tient plus de la parodie qu'autre chose. Elle aurait pu profiter de ce laps de temps pour évoluer. Ah, s'il n'y avait pas le joli minois de Mena Suvari, ce serait le film le loser.