La nuit, je mens.
For relaxing times, make it Suntory time. Ville à la fois moderne et historique, lieu d’un pèlerinage sentimental impromptu. Lui essaye de s'éloigner d'un couple en perdition et, elle, suit son...
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le 16 févr. 2014
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Alors ça y est. C'est fini. J'ai passé quelques jours au Japon avec Bob et Charlotte. J'ai passé deux heures dans une bulle avec Bill et Scarlett. Comme eux, j'ai parcouru Tokyo, ses restos, ses clubs et ses hôtels, j'ai vécu ces nuits éclairées au néon. Mais plus important encore, comme eux, j'ai vécu cette hypocrisie, cette solitude, cette vie d'ennui bourgeois. J'ai fait semblant d'aimer boire ce whisky, d'aimer tourner cette pub et passer à la télé, bruyante et insupportable. J'ai enfilé cette perruque rose et volé ce manteau. Alors, comme Bob et Scarlett, comme Bill et Charlotte, je suis tombé amoureux, un peu, une bulle d'affection dans un univers faux, j'ai chanté dans ce karaoké, mangé ces sushis infects et attrapé cet amour impossible. Et je crois qu'une fois rentré chez moi, une fois redevenu moi, je serai un peu triste. Parce que Bob et Charlotte, c'est un peu moi, c'est un peu nous tous, des individus perdus dans un monde trop grand et trop bruyant pour eux. Parce que, comme elle l'avait fait avec Kirsten Dunst, Sofia Coppola crée des souvenirs dont je suis amoureux. Il y a une larme qui roule sur ma joue.
Créée
le 5 avr. 2021
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