Le réalisateur de La Luna passe au long-métrage et c’est plutôt une réussite ! On reconnaît son style de par les graphismes et l’atmosphère de certaines séquences de rêveries et c’est clairement une manière d’animer que l’on a rarement l’habitude de voir dans un Pixar. En ça c’est plutôt rafraîchissant. Ce qu’il y a de rafraîchissant aussi, c’est ce décor de petit village d’Italie bordant la côte, c’est beau, c’est coloré, ça respire l’été. L’histoire, elle, présente un jeune monstre marin qui rêve d’explorer le monde terrestre. Il sera amené à le découvrir avec un curieux ami et vont se rendre compte qu’ils prennent apparence humaine une fois hors de l’eau et surtout qu’au contact de la moindre goutte d’eau ils reprennent forme humaine. Avec cette contrainte, nos deux amis tenteront tout en gardant leur véritable identité cachée de comprendre les humains qui les effraient tant et pour les humains, malgré eux, d’apprendre à vivre avec les monstres marins qu’ils chassent. Sans subtilité aucune pour les adultes mais avec finesse pour les enfants que Pixar nous délivre un beau discours sur l’acceptation des différences, ici et c’est plutôt parlant, sur l’homosexualité. Le tout avec beaucoup d’humour, de chouettes personnages et de joyeuses péripéties sous fonds de traditions italiennes. Malgré que le film soit un peu long à démarrer, une fois lancé, il demeure un réel plaisir à suivre avec son lot de banalité et de ficelles scenaristiques mais surtout et comme toujours avec grâce et élégance. Quelques plans recherchés ici et là et vous avez la recette classique pour faire un Disney Pixar standard avec de la ressource et un beau message. Ni plus ni moins qu’un bon film.