Lucy est de Besson ce que 2001 est à Kubrick

On notera dès maintenant que Luc Besson est un cinéaste totalement à part dans le paysage français, pour son americanisation du cinéma dans un pays où le césar est donné à des acteurs fraichement sortis du conservatoire d'arrondissement, et ou les réalisateurs se contentent de filmer aussi près du visage que les technologies le permettent en ajoutant une petite dose de comédie dramatique (plus dramatique que comédie si vous voulez mon avis). Lucy est une véritable bombe dans le cinéma-game français, et son score explosif au box office ne fait que confirmer l'idée. Sur un fait scientifique avéré, Luc Besson en a fait un long film d'une heure trente ou l'on ne s'ennuie jamais. La synthèse 3D du singe et des diverses molécules est digne des incrustations nude dans Nymphomaniac, le studio europacorp n'ayant pas lesigné sur les moyens techniques depuis la trilogie déjà culte en coffret dvd Arthur le minimoy. Le réalisateur allie une finesse pure à une reflexion hautement reflective avec des comparaisons, des métaphores et même des chiasmes (si si je vous assure!) qui rapellent dès lors la complexité et l'audace que possèdait Eisenstein à l'époque en associant un homme ayant faim dans un plan et un gateau dans l'autre ! Un jeu d'acteurs maitrisés avec Oncle Ben en physicien et Scarlett Johannson dans le rôle de la Uma Thurman du Lidl non pas en quête de vengeance mais en quête de métamorphose parfaite, comme le film d'ailleurs ! Si vous voulez tout savoir, je possède même la clef USB collector à la maison à côté du képi des gendarmes à st tropez et du jeu vidéo "Bienvenue chez les chtis". Un film que je recommande chaudement pour m'avoir fait schboum là dedans.