Pauvre Sam, grosse victime et pigeon de compète, se fait sucer la moelle du début à la fin de cette émission BFM TV en carton par des salopards en costard, sans oublier de les remercier au passage. Que c’est long…


Costa-Gavras obligé, la mise en scène est relativement solide, rien ne dépasse, les placements de caméra sont efficaces et sa manière de s’approprier l’espace dans le musée est remarquable. Mais quand la narration, ainsi que le propos déroulé, se contentent de jouer la même ritournelle en boucle, ça ne suffit malheureusement pas.


Quel est le sous-texte de Mad City ? La vie est difficile pour les classes populaires ? Les médias sont des salauds prêts à vous planter une paille dans l’œil droit pour y aspirer une gorgée d’audimat ? Même les journalistes plus ou moins intègres ne peuvent raboter suffisamment les dents longues de leurs collègues ? L’opinion publique est une chienne qui se donne à celui qui pourra la gaver des images les plus graveleuses ? Damn, l’impression d’avoir lu, vu ou écouté cela des millions de fois rend le visionnage pénible.


Il faut s’accrocher pour aller au bout des 2 heures d’antenne. Après une heure, on a l’impression de se fader des spots tournés pour le superbowl : idées ras du bulbe (la stagiaire qui devient une garce de compet’) , sensationnalisme facile et caméra qui finit par chausser des pantoufles : la dernière interview est interminable.


Bref, circulez y a pas grand-chose à voir, sinon les prestas sans fausse note de Travolta et Hoffman. Mais rien de transcendant non plus, on a l’impression que les deux monstres récitent leur gamme en coulisse, attendant pendant 2 très longues heures de monter enfin sur scène sans jamais voir la lumière pointer le bout de son filament.

oso
4
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste L'ours, Homo Video, en 2017

Créée

le 10 juin 2017

Critique lue 431 fois

6 j'aime

1 commentaire

oso

Écrit par

Critique lue 431 fois

6
1

D'autres avis sur Mad City

Mad City
oso
4

Critique de Mad City par oso

Pauvre Sam, grosse victime et pigeon de compète, se fait sucer la moelle du début à la fin de cette émission BFM TV en carton par des salopards en costard, sans oublier de les remercier au passage. ...

Par

le 10 juin 2017

6 j'aime

1

Mad City
JJC
10

Critique de Mad City par JJC

Costa-Gavras est un cinéaste qui a toujours su mélanger habilement un discours engagé avec une forme accessible pour le grand public. Parmi ses premiers long-métrages – on pense notamment à « Z »...

Par

le 11 sept. 2011

3 j'aime

Mad City
BaronDuBis
5

Il est gentil le simplet...

Je méconnais le cinéma de Costa-Gavras, ayant simplement vu « Z « et « Amen », je savais donc à quoi m’attendre, à savoir de la satire politique qui ne s’embarrasse pas de nuance. Ici, le cinéaste...

le 4 nov. 2023

2 j'aime

4

Du même critique

La Mule
oso
5

Le prix du temps

J’avais pourtant envie de la caresser dans le sens du poil cette mule prometteuse, dernier destrier en date du blondinet virtuose de la gâchette qui a su, au fil de sa carrière, prouver qu’il était...

Par

le 26 janv. 2019

81 j'aime

4

Under the Skin
oso
5

RENDEZ-MOI NATASHA !

Tour à tour hypnotique et laborieux, Under the skin est un film qui exige de son spectateur un abandon total, un laisser-aller à l’expérience qui implique de ne pas perdre son temps à chercher...

Par

le 7 déc. 2014

74 j'aime

17

Dersou Ouzala
oso
9

Un coeur de tigre pour une âme vagabonde

Exploiter l’adversité que réserve dame nature aux intrépides aventuriers pensant amadouer le sol de contrées qui leur sont inhospitalières, pour construire l’attachement réciproque qui se construit...

Par

le 14 déc. 2014

58 j'aime

8