Par le réalisateur de Babe et Happy Feet.

Après tant de critiques élogieuses... Quelle déception !
L'ambiance n'a plus grand chose à voir avec Mad Max 1&2 (que je vous invite à revoir), ne restent que les éléments sans âme d'une checklist établie par Hollywood. En même temps il fallait s'y attendre, entre Mad Max 1&2 et Mad Max 4 il y a cette absurdité de Mad Max 3 qui portait déjà les prémisses du film grand public, puis Babe et Happy Feet. George Miller s'est complètement coulé dans le moule Hollywoodien jusqu'à y disparaître complètement.


Forcément, la réalisation technique est impeccable, mais elle n'a plus aucune force tant elle est formatée. Je me suis surpris à bailler plusieurs fois sur ce fond incessant de tam-tam et de cuivres, de chocs motorisés, d'explosions et de cascades de cirque comme les films de studio ont le secret.
Les femmes du harem semblent tout droit sorties d'un numéro de Vogue (ou d'un épisode de GoT, cf Khaleesi), et le tout est porté par de faux bons sentiments : la femme est guerrière mais elle a quand même besoin de Max, et l'eau et les plantes ont magiquement remplacés le pétrole dans un tour de passe-passe écologique bien dans l'air du temps, alors que ce n'est pas du tout la base de cet univers. J'ai enchaîné facepalm sur facepalm.


Quand au nouveau Max... Il fait le strict minimum, et lui aussi s'est bien fondu dans cet héroïsme policé. On est loin du Mel Gibson implacable du 1 et qui envois chier la tribu du 2. En voyant ce 4, j'ai simplement l'impression de voir un film de guerre patriotique américain de plus, avec le GI un peu bourru qui sauve les femmes du harem de méchants talibans fanatiques.


Bref... Ce film s'appelle Mad Max, mais il aurait tout aussi bien pu s’appeler Film Apocalyptique Hollywoodien Générique #12. Tout est trop, rien n'est dans la mesure, il n'y a plus rien d'authentique ou de réellement fantaisiste, bref pas d'âme.
On retrouve le méchant des Batmans de Nolan, le GI américain de base, on sort une tempête de sable gigantesque made-in ILM, un étalonnage bichrome orange/bleu, une musique à la Hans Zimmer, on fait en sorte que chaque personnage campe bien le personnage prévu dans la checklist, et que le tout se termine de la manière la plus rassurante possible. Il ne faudrait pas que la nouvelle génération soit perdue, il y a un budget de production à rembourser.

divide
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le 18 mai 2015

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