Boum ! Clash ! Paf ! Le film démarre sur les chapeaux de roues. Enfin presque... mais j'exagère à peine. De fait, pendant les deux heures de films, c'est à peine si le spectateur a cinq minutes pour reprendre son souffle !
Evidemment, on est loin du Mad Max originel, dans l'esprit de L'équipée sauvage. Mais on n'est pas si loin du 3e opus de la série, dans un monde post-nucléaire... La ressource n'est plus le pétrole du deuxième épisode, mais l'eau, en filigrane dans Mad Max 3. L'eau, qui permet à des monstres consanguins de dicter une politique de terreur où les hommes sont des pions et les femmes des vaches à lait ou des objets de plaisir.... L'eau, source de vie, denrée de plus en plus rare dans notre monde est donc l'enjeu du nouveau film de Georges Miller.
Et intelligemment.
Non seulement Miller dépoussière le film d'action (qui en avait bien besoin !) pour offrir à ses spectateurs un vrai "show" hollywoodien (le qualificatif étant ici hautement laudatif...), mais en plus il leur apporte une réflexion (malheureusement réaliste) sur l'avenir de notre planète.
Aussi quand un réalisateur apporte à la fois le plaisir du spectacle (un méchant digne de ce nom - Ô joie ! - avec plein d'explosion et de scènes de poursuite et de combats - Ô re-joie !) en l'alliant d'une pensée philosophique - sur la mort, le fanatisme et l'écologie - la modeste critique critique que je suis crie aux anges (et danse bêtement sur des chansons discos)...