Les Bonner forment un couple épanoui chez lequel tout va pour le mieux. Madame est avocate, Monsieur procureur, ça leur donne un lien supplémentaire, un terrain de plus pour s’affronter cordialement et tester de nouvelles facéties.
Comme un nouveau défi, Amanda choisi de défendre une femme qui a tiré sur son mari et sa maitresse. Cas sur lequel son mari a été affecté en tant que procureur.
Du coup les affrontements de nos époux, sous des aspects de vaudeville se muent peu à peu en débats sur la différence hommes-femmes, et sur l’éternel (?) fossé qui sépare un homme trompé d’une femme trompée.
Le film ne va pas beaucoup plus loin, on reste sur le ton de la comédie, mais il arrive à nous montrer combien il est difficile d’avoir un avis parfaitement inébranlable et combien nos convictions ont besoin de souplesse.
Ce “message” n’est qu’une infime partie du film, qui s’axe davantage sur la confrontation de plus en plus difficile entre les deux époux: chaque jour le procès devient un peu plus sérieux, et chaque soir les Bonner essaient à tour de rôle de se déstabiliser.
C’est un régal, et ça respire la vie, très rafraichissant et assez bien vu.
Par contre le titre est assez mal trouvé: d’accord Madame Bonner est une forte tête, et on a souvent l’impression que c’est elle qui gouverne, mais les relations avec son mari m’évoquent plus une complicité et un respect mutuels qu’autre chose.