Majora's Mask : Terrible Fate
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Majora's Mask : Terrible Fate

Court-métrage de Mike Grier (2016)

Sorti en 2000 sur Nintendo 64, The Legend of Zelda - Majora's Mask avait marqué les esprits par une ambiance bien plus sombre, glauque et étrangement enfantine que son illustre prédécesseur : Ocarina Of Time. Le jeu mettait en scène Link, héros intemporel de la série, perdu dans la mystérieuse région de Termina, qui se voit menacée de destruction sous 72h, par la chute de la Lune provoquée par un vil lutin des bois répondant au nom de Skull Kid.


Si le jeu explique parfaitement les origines du drame, c'est a dire les circonstances dans lesquelles Skull Kid est contraint de détruire Termina, la mise en scène et les graphismes du jeu ont commencé a accuser le coup. Une équipe de fans ont donc voulu rendre hommage au chef d'oeuvre en créant ce petit court métrage avec les technologies d'animations d'aujourd'hui (nous parlons d'une époque ou Final Fantasy - Kingsglaive est si photo-réaliste par moments qu'il commence a faire douter la rétine sur le réel ou le synthétique) afin de retracer l'origine du mythe derrière les mystérieux personnages de Skull Kid, du vendeur de masque, et de ce terrible artefact qu'est le masque de Majora.


Rentrons dans l'aspect esthétique du court et coupons court a tout suspense : Majora's Mask - Terrible Fate est beau à s'en humecter les globes oculaires. Les bois perdus qui servent de contexte au court sont justes sublimes. Exemple typique du cas ou je ne sais pas si ils ont crée de toute pièce la foret en CGI, ou bien si ils ont filmé une vraie foret et rajouté des éléments CGI par dessus. Le résultat est juste bluffant de réalisme. On pourrait d’ailleurs penser que le coté réaliste de la foret serait en contraste avec l'univers de Zelda et le rendu esthétique assez "Pixarien" des protagonistes, il n'en est rien : La foret insuffle une magie et un mystère qui parvient a parfaitement intégrer les personnages animés. Chapeau messieurs.


Le court métrage fut accompagné a sa sortie par l'album de reprises orchestrales "Time's End II" composé par Theophany, que je recommande à tous pour sa virtuosité. Épique, emprunte de désespoir et pourtant d'une innocence désarmante, la bande son de Time's End II s’intègre au court métrage avec justesse, servant une mise en scène s'inscrivant dans les pas du jeu vidéo : Digne d'un conte de Grimm, sombre, mystérieux et pourtant très enfantin.


Les fans de Majora's Mask on eu un superbe cadeau de Noel avant l'heure, et les autres peuvent tout de même profiter d'une oeuvre artistique vraiment sublime, tout en espérant un jour avoir un long métrage de cet acabit.

Logan_Reynolds
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le 28 nov. 2016

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