Bonne bande-annonce, espoir de retrouver le bon Luc Besson, casting cool.... C'est comme quand tu prends un Naan au fromage dans un restaurant indien réputé et qu'au final à l'intérieur, ce n'est que de la vulgaire Vache qui Rit. Déception, désintérêt, résignation.

Malavita part sur de bons rails vers une comédie de mafia assez originale pour au final retomber dans un bête film d'action tout formaté. On y suit la famille Manzoni dont le padre est un mafieux repenti et protégé par les services secrets. Donc nouvelle identité, nouvel endroit où crécher. Paf, cette fois-ci, c'est un obscure patelin de Normandie, Cholong-sur-Avre (pour éviter l'effet Bienvenue chez les Ch'ti, le village a été inventé) et la famille prend le nom de Blake.
Alors là, on se dit, "ho ho, va y avoir du grabuge nom d'une pipe en bois, ça va être tip top le choc des culture", et bien non. C'est simple, il suffit de dire une seule fois "non" aux membres de cette famille pour que ceux-ci entrent dans une rage folle. Des morts, des blessés, des explosions de petits commerces pour un triste beurre de cacahuètes, ou encore des humiliations publiques. Mais... mais... c'est tout ?! C'est tout ce que tu as trouvé Luc ?! Les mecs, ils sont juste violents mais de façon totalement gratos. Et puis, c'est hyper surréaliste. Le gamin des Blake parvient en 2h à se mettre tout le collège dans la poche et à maitriser toute la triste populace de campagnards français qui passent pour de gros ignares Outre-Atlantique.

Et donc, vu qu'on est pas trop idiots, on se dit "olalah, les mafieux vont le retrouver, ça va être un grand moment d'affrontement de gangster à l'ancienne, j'aimerais pas avoir mon popotin dans le coin". Et bien, non. Ils sont retrouvé, les méchants et les gentils tirent dans tous les sens. Les méchants meurent. Et c'est fini. Rentrez chez vous, bonne soirée. La famille Blake va bien. La moitié de la population du petit village a été décimée dans l'indifférence générale. 'Murica Style.

Les acteurs sont fades, on s'en fout.

A noter qu'on fait tout un foin sur les fameux écrits du père de Niro dans le film, qui raconte ses mémoires et donc raconte l'histoire de la mafia New-yorkaise. Oubliez cet élément, il ne sert à rien. Peut-être bien comme le film au final. Pas vilain à regarder, mais tellement vide et pas réaliste qu'on se demande bien si Luc Besson peut tomber encore plus bas que ça.

PS : vous vous demandez pourquoi ce film s'appelle "Malavita" ? c'est le nom du chien qu'on voit deux fois dans le film. Un clin d'oeil ridiculement mené à Indiana Jones. C'est nul.
marckpedro
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le 1 nov. 2013

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Kaal Pedro

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