Black power.

Comme son nom l'indique, Malcom X est un biopic sur la vie du militant des droits civiques des noirs, alors frappés à cette époque par la Ségrégation, qui trouvera la mort en 1965 lors d'un meeting, où il sera abattu d'un coup de fusil.
On voit clairement que Spike Lee prend faits et causes pour son personnage, c'est un film engagé, qui n'oublie cependant pas les zones d'ombres du personnage, mais qui épouse totalement son point de vue.

Incarné par l'excellent Denzel Washington, on voit bien le parcours de Malcolm Little, intégré au peuple blanc, au point de sortir avec une jeune femme blonde, et qui fait quelques larcins l'emmenant droit en prison. Alors, il va être sous l'influence d'un certain Baines, qui va lui inculquer la défense des noirs, l'absence ou presque de droits civiques, et il va finir par rejoindre la cause suprémaciste noire en devenant Malcom X, puis El-Hajj Malek El-Shabazz lors d'un séjour à La Mecque qui va le transformer.
Le film est vraiment passionnant, et jamais ennuyeux malgré ses 200 minutes (!), bien que ça soit narré de manière chronologique.

On a quelques soubresauts contemporains, comme le tabassage de Rodney King par des policiers de Los Angeles en 1992 pour montrer que les droits des noirs sont toujours autant bafoués, sans compter ce geste anti-patriotique qui est d'introduire le film avec un drapeau américain en train de bruler. Il y a quelques archives édifiantes ça et là, essentiellement à la disparition de Malcom X, lequel ne faisait pas l'unanimité, mais dont la ferveur et l'énergie qu'il déployait lors des meetings emportaient l'adhésion.

Le principal point que je pourrais reprocher au film est de manquer d'un autre point de vue, par exemple son épouse, mais le réalisateur a clairement mouillé sa chemise pour arriver à ses fins., d'ailleurs, celui-ci joue un petit rôle. Mais il n'empêche que c'est vraiment fort.