Après un premier film au synopsis simple et efficace, la suite repose sur des enjeux plus superficiels. Le personnage de Donna était intéressant dans le premier volet à plusieurs niveaux. Il était construit au travers du rapport fusionnel qu’avait Donna avec sa fille Sophie, qu’elle a élevée seule, en plus de devoir gérer l’hôtel, qu’on comprend être un gouffre financier. À partir de là, ses rapports avec Sophie étaient compliqués par le manque de figure paternelle et par le fait qu’elle s’apprêtait à se marier, et donc abandonner sa mère. Donna passait le film remontée contre ses anciens amants, à qui elle reprochait sa situation d’alors bancale, réfutant le désir de ne plus être seule.
Dans le second, certes le personnage est plus jeune et est donc nourri par des motivations différentes, comme la quête d’expérience, d’aventure et d’amour. Il perd cependant toute sa nuance qui faisait la beauté de Mamma Mia !. Il en va de même pour le personnage de Sophie, qui, au travers de la recherche de son père, était en proie à se chercher elle-même. Devenue plus adulte dans Here we go again, elle doit faire face à la mort de sa mère, la réouverture de l’hôtel, et à un conflit tire-larme avec son compagnon Sky, qui apparaissent à l’écran comme des facilités scénaristiques indigestes. Cela a pour conséquence d’engluer le spectateur dans une mare de guimauve vite étouffante, qui réussit de justesse à trouver un équilibre avec la légèreté du ton adopté.
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