Qu'on se le dise bien, un visionnage de Mamma Mia, 1 ou 2, peut s'apparenter autant à un rêve éveillé pour les fans de Abba qu'à un cauchemar rose bonbon pour les réfractaires. Le juste milieu n'existe pas. Heureusement pour moi, je suis de la première catégorie. Preuve en est qu'en dépit des nombreux défauts du film, la musique du célèbre groupe suédois parvient à annihiler mon esprit critique. J'ai pris un énorme pied et c'est tant mieux.


Singeant le schéma narratif du Parrain 2 dans lequel on suivait les parcours de Michael et Vito aux mêmes moments de leur existence (il fallait oser), Mamma Mia - Here We Go Again va donc lier les histoires de Sophie et Donna. Et c'est à peu près tout. Le film n'essaie pas vraiment de raconter une histoire à vrai dire. Tout semble être un prétexte pour caser les morceaux absents du premier opus, à un point où l'on sent que le récit a été tordu pour y enfoncer les chansons. Si cela forme clairement un film assez indigent à suivre pour les profanes, les fans, eux, s'en foutent pas mal. L'important, c'est les morceaux, l'énergie déployé dans les chants et les chorégraphie, la performance des acteurs. Et là, it delivers. So much.


Le casting réussit à être en totale roue libre tout en collant parfaitement au n'importe quoi présent à l'écran. Malgré tout, le récit se permet de grosses touches de mélancolies où les acteurs réussissent quand même à faire preuve de justesse. Lilly James est rayonnante dans son rôle de Donna jeune, parfaitement raccord avec ce qu'avait pu faire Meryl Streep sur le 1er. Cette dernière est par ailleurs utilisée à merveille, pour un moment qui arriverait presque à arracher une larme si l'on a réussi à plonger dans l'intrigue (et à passer outre les effets visuels dégueulasses sur certains plans).


Mamma Mia 2 n'est surement pas un bon film, mais ça n'en est pas moins un excellent moment pour les fans de Abba, tant le tout s'imbrique parfaitement dans l'univers du groupe. On appréciera quand même d'avoir un film qui ne se fout pas de son public et ça fait plaisir à voir.

remimazenod
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le 25 juil. 2018

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Rémi Mazenod

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