L'homme de l'acier rit... des coups !
Au commencement fut Krypton, une planète jadis siège d'une aire d'influence à l'échelle galactique. Mais la surconsommation de ses ressources conduisirent à sa destruction.
La mise en scène, que ce soit au niveau visuel ou bien dans la tension dramatique, débute de façon haletante. On voit comment ses parents vont tenter de sauver leur fils en l'expédiant à l'autre bout de la galaxie, sur une terre lointaine peuplées d'êtres doués de raison.
Les va-et-vient qui vont suivre nous renseignent de belle façon sur les étapes de la vie de Clark : comment, dès son plus jeune âge, des pouvoirs surhumains se développent en lui. Comment ses parents, conscients de ses capacités extraordinaires, lui enseignent patiemment la tempérance et la bonté.
Ces moments d'échange, de réflexion sur ce que pourra être la vie de ce surhomme sont les plus intéressants du film. Ces deux pères apportent chacun leur part de sagesse afin de façonner celui qui devra sauver et guider l'humanité.
L'acteur principal se révèle fort convainquant dans son rôle de héros en plein questionnement. Kevin Costner et Russel Crowe sont des acteurs confirmés qui apportent chacun leur talent au film.
Que ne mets-tu donc pas 8 à ce film me direz-vous ?
He bien, c'est que les effets spéciaux sont bien, trop bien peut-être.
Ils nous offrent une vision de Krypton, de ses vaisseaux et de ses costumes vraiment réussie. Ils nous proposent des scènes de combat extrêmement dynamiques et des explosions en tous sens. Ils nous imposent une densité d'images à la seconde qui frise la surdose.
Les combats, bourrins au possible, durent trop longtemps à mon goût et finissent par devenir confus. Les protagonistes semblent de ne rien ressentir des coups qui pleuvent ni des murs de bétons traversés comme des obus. Là où le général Zod avait saigné au visage jadis, tous les impacts de son combat de titans livré contre Superman ne laissent aucune trace d'ecchymose, si légère soit-elle. Rien ne paraît pouvoir affecter ces kryptoniens invincibles et il est assez surprenant d'en voir mourir au final. A priori, que des humains ne puissent rien leur faire, on peut le concevoir, mais que des adversaires de force égale ne se blessent pas, c'est assez curieux.
Alors que la narration globale se suit avec plaisir, ces scènes de baston où la surenchère le dispute à la longueur m'ont un peu gâché le plaisir.
A trop vouloir en faire, M. Snyder, l'overdose guette...