La planète Krypton est sur le point de s’effondrer lorsque les parents d’un nourrisson décident de sacrifier leurs dernières forces au sauvetage du nouveau né. Expédié vers la planète Terre, il va comprendre en grandissant sa véritable identité. Il était temps car une bande de voyous interstellaires veut coloniser la planète bleue, détruire le plus de trucs possibles et surtout se payer le scalp de Superman. Vils mécréants !
Pour pondre un synopsis d’une telle envergure, si recherché et profondément inscrit dans la lignée des chefs d’œuvres du cinéma, Christopher Nolan a rameuté ses amis de la trilogie Batman + Zach Snyder. La mode est aux super-héros et les reboot ne cessent de sortir sur nos écrans. Mais par pitié, comment est il possible d’en être arrivé là ?!
On se le demande car plus qu’un mauvais film ou qu’un nanar, Man of Steel est de la lignée des bouses. Le genre de navet d’une bêtise insoupçonnable. Je pensais que Michael Bay avait le monopole du tout pour l’action mais cela est visiblement contagieux. Il est loin le Snyder de Watchmen ou de Sucker Punch.
En 2h20, il se passe tout et surtout n’importe quoi. C’est prévisible à souhait, bourré de sentimentalisme niait et de scènes d’actions à vomir d’effets spéciaux. L’originalité n’existe même plus puisque tout a déjà été vu dans des films récents comme Avengers (pas mal), Transformers (à chier) et même Prometheus (mauvais). C’est ainsi reparti avec l’invasion d’extra terrestres qui viennent détruire une grande ville américaine dans des vaisseaux dotés de tentacules. L’armée ou les savants étant trop débiles pour gérer la crise, un surhomme doit régler le problème. Un enchainement de vide qui mène au combat final entre Superman et Zod, une parodie de Dragon Ball. A court d’idées et après des destructions sans limites, le mal est vaincu par un simple brise nuque. Hilarant.
Pour faire passer la pilule, tous les moyens scénaristiques sont d’usage à bases de codex, d’explications astronomiques bancales (terraformer la Terre, splendide abus de langage) et de diverses morales d’une idiotie à faire pleurer La Fontaine dans sa tombe. Car non, le mal n’a pas de morale et c’est pour cela qu’il est si méchant.
C’est vrai qu’il y a de quoi se marrer tant l’ensemble est pété de clichés ou d’incohérences. Pour ne pas relever le niveau, les dialogues et la force des personnages approchent le néant absolu ce qui rend l’univers encore moins crédible qu’il ne l’ai déjà. Je ne comprends pas comment un reboot qui se veut être plus sombre, sérieux et réaliste peut tomber dans un tel marasme. C’est clairement impossible d’y croire.
Un petit mot sur la 3D copieusement anecdotique qui a pour seule qualité de remplir un peu plus les poches de la Warner. Give my money back a t-on envie de dire !
Le meilleur moment de Man of Steel c’était sa bande annonce. Tout ce qui est sympa se condense dans un trailer de deux minutes alors imaginez le résultat final en plus de deux heures… Complétement abusé d’effets spéciaux et de destructions massives, l’effet jeux vidéo bourrin douche tout espoir de jubilation épique. Nonobstant la présence de Russell Crowe en hologramme plus vrai que nature et de Michael Shannon dans son premier rôle hollywoodien, tout est à jeter y compris un Henry Cavill au charisme moulesque. Bref, un intérêt aussi inintelligible que le S de Superman qui ne veut en fait pas dire Superman.
Poubelle !