Dirty Denzy

Faut pas faire chier Denzel Washington. Le mec fait déjà trois fois ta taille, en long comme en large et si tu le prends à un combat de charisme pur, tu risques fort de te retrouver avec ton slip sur le front. Les chicanos dans le film, ils n'ont pas compris ça. Ils pensaient enlever des mioches jusqu'à la retraite et faire du jet-ski dans des piscines de Champagne avec l'argent des rançons. Sauf que quand tu kidnappes une petite fille, prend soin de vérifier que son ourson n'est pas un ancien de la CIA qui noie son désespoir dans le bourbon. Surtout si cet ancien en question peut tuer un moustique au m-16 avec trois grammes dans la poire. Il se peut qu'il le prenne un peu mal.

Tony Scott n'est pas connu pour sa subtilité, ni pour sa finesse dans la manière d'aborder un scénar, en revanche, un bon gros montage à la hache et sous acide peut se révéler efficace. Surtout qu'il ne manque pas de précision. Attention, si les ficelles de son script sont aussi énormes que les muscles du héros, la prestation des acteurs rend le tout très attractif. On peut féliciter la petite Dakota pour son interprétation impeccable, une gamine vraiment douée et attachante. Normal que Denzy soit un peu remonté quand il la croit assassinée. Les vieux ne sont pas en reste, puisqu'on retrouve notre cher Christopher Walken, toujours aussi à l'aise dans ses baskets. Bref, un bon boulot tout ça, et un divertissement fort bien mené. Je suis curieux de voir l'autre adaptation, celle des années 80, juste pour comparer les transpositions.