Critique Maniac

Il est rare de voir un film d’horreur sélectionné au Festival de Cannes. «Maniac» est un remake d’un film d’horreur de 1980. Ce film mérite amplement sa sélection Cannoise en séance de minuit.

Je ne suis pas en général un grand amateur du cinéma d’horreur car il est rarement de bonne qualité. Mais je dois avouer que j’ai été plutôt séduit par «Maniac» car c’est un film d’horreur atypique dans sa mise en scène.

«Maniac» nous fait suivre les agissements d’un tueur en série de l’intérieur. Ce véritable psychopathe tue des jeunes femmes afin de les scalper. Il vit seul dans un boutique de mannequins en plastique ce qui donne une ambiance flippante. Les mannequins deviennent pour lui l’incarnation de ses précédentes victimes.

Le film est entièrement en caméra subjective. On adopte le point de vue du tueur et uniquement son point de vue. La caméra est son regard. Nous pouvons voir le visage du tueur uniquement grâce à d'astucieux jeux de miroirs qui croisent son regard. Cette idée de la caméra subjective dans la mise en scène est très intéressante.

Bien que peu nombreuses, les scènes de meurtres sont excessivement gores et vraiment très réalistes. Les âmes sensibles doivent s'abstenir.

Elijah Wood interprète ce tueur d’une façon remarquable et devient vraiment flippant uniquement grâce à sa voix. Les apparitions de son visage sont limitées aux jeux de miroirs.

Néanmoins on peut regretter que le film soit un peu trop répétitif dans son histoire.

Ce film me réconcilie avec le cinéma d’horreur.