Je suis généralement frétillante à l'idée d'un film de Aja, même si je reconnais que ce n'est pas un grand réalisateur, mais moi il m'amuse ; manque de bol ce ne sera pas lui aux manettes.
Le problème du film c'est que rien n'est crédible, on ne va pas se mentir Elijah Wood parvient à reprendre le rôle, mais physiquement il n'est pas Joe Spinell, acteur du premier Maniac. La touche gore sent le public pour ados, tout comme la ribambelle de jolies filles qui se font scalpées, mais soit, je le savais. Si on sent que le film se rattache à Maniac, il n'a pour autant pas cet aspect glauque, et comment voulez vous transposer les faits avec trente ans de décalage sans en tenir compte dans le scénario. Si cette fois-ci la mise en scène est plus stylisée, froide mais propre, le fait que personne n'attrape le bonhomme m'est difficile à comprendre. Le mec il peut se faufiler dans un immeuble avec gardien, il peut sortir un corps d'un bâtiment sans se faire remarquer, sans compter son petit gabarit.
Je ne compte plus les fois où j'étais consternée par la débilité des demoiselles en détresse qui ne courent jamais là où il faut. Et puis c'est quoi ces rues où personnes ne sort quand on crie « à l'aide » ? L e seul aspect peut ragoutant d'Elijah, censé rappeler Spinell quand même, ce sont ses mains.
Sinon je ne me suis jamais autant ennuyée, le truc c'est qu'à aucun moment je n'ai sursauté ou même angoissé, je suis allée au bout sans aucune conviction.
La personnalité du tueur reprend en effet cette schizophrénie ambiante du premier film, bien que trop appuyée ici, et j'applaudis la caméra subjective qui tient jusqu'au bout, mais sinon c'est mauvais, c'est très mauvais.
LuluCiné
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le 10 avr. 2014

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