Il y eut une époque lointaine où Valérie Lemercier trimballait une singularité bienvenue, qui pouvait intriguer (le summum fut pour nous sa collaboration avec The Divine Comedy...). Lointaine oui, car il n'en reste rien dans son incroyablement anodin "Marie-Francine", une accumulation très soft de tous les mauvais poncifs de la comédie française la plus vieillotte. Si on sourit au début devant quelques situations emblématiques de notre société (le licenciement pour cause d'amiante, la famille recomposée, l'achat compulsif sur internet, la mal bouffe dans les restaus parisiens, etc.), on se désintéresse peu à peu de ces clichés systématiquement dilués dans une gentillesse horrible. Symptômatique est la dernière partie du film, où le scénario nous propose des malentendus et quiproquos au potentiel dramatique intéressant, pour aussitôt les désamorcer, sans doute afin d'éviter à ses personnages la moindre douleur ! Généralement très mal interprété, "Marie- Francine" s'avère donc d'une redoutable lâcheté en plus d'une insignifiance complète... [Critique écrite en 2017]