Après avoir réalisé un court-métrage sur l'univers de la secte et qui sert au fond presque de point de départ à son premier long-métrage, Sean Durkin "s'éprend" à nouveau de cet univers pour nous offrir Martha Marcy May Marlene, film au nom un peu ennuyant à prononcer.

De prime abord, c'est mieux foutu que son court-métrage, mais franchement, cette histoire ne m'a nullement touché, restant constamment à l'extérieur du tout. Je trouve d'une part que la mise en scène propose une photo franchement dégueulasse et n'est pas réellement transcendante. Le seul point positif et qui sert véritablement le récit, c'est les alternances entre flashbacks de la vie passée dans la secte et celle de la reconstruction.

Une reconstruction qui ne se fait pas sans peine pour cette jeune femme. Psychologiquement abimée, elle doit retrouver des repères, se reconstruire, faire face à des situations qui étaient autorisées autrefois qui deviennent interdites. Selon l'environnement dans lequel elle évolue, elle se retrouve à avoir des comportements que l'on juge correct ou non. En fait, peu importe où elle vit, la société semble pleine d'interdits et de conventions auxquels il faut se soumettre.

Le récit manque parfois de force, mais Durkin a au moins le chic de ne prendre nullement position. Le plan final est celui qui est franchement le plus réussi, à prendre de manière symbolique, avec ce passé qui semble la poursuivre et dont s'en débarrasser définitivement parait impossible.

Le film révèle aussi une actrice de talent en la personne d'Elizabeth Olsen. Mais comme je l'ai dit, cette histoire m'a fait ni chaud ni froid, impossible pour moi de ressentir un quelconque intérêt. Je trouve qu'il y a une trop grande froideur au niveau des personnages par exemple. Quelques situations irréalistes aussi comme le temps qu'il faut pour se rendre compte à la soeur qu'elle ne peut y arriver seule. Mais le film a aussi des qualités comme celle énumérées plus haut.
batman1985
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le 2 janv. 2014

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batman1985

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