Il m'est particulièrement difficile de noter ce film car je ne suis pas un amateur de ce genre cinématographique.
Je suis profondément dubitatif aux propos de ce film: quel est le but final de son réalisateur: nous faire frémir? réfléchir? nous révulser? nous distraire? flatter notre sadisme ou nous épouvanter ? Un peu de tout ? un peu de moins ? dur de se prononcer au vu du final qui nous est proposé, final qui peut sembler ridicule et lénifiant ou ayant beaucoup de force psychologique... Pour ma part, impossible de me décider entre ces 2 options.
Il faut reconnaitre que la réalisation est de qualité: l'ambiance est posée avec beaucoup de soin, la piste sonore est travaillée, les acteurs sont plutôt bon et la mise en scène efficace.
Enfin, la photo se veut froide, presque chirurgicale, ce qui est indéniablement d'une grande logique visuelle pour ce récit.
Pourtant le film n'échappe pas à cette sacro sainte règle qui ronge ce genre de production: l'idiotie des protagonistes.
C'est encore malheureusement parce qu'une des héroïnes va agir avec la plus grande des stupidités dans la gestion du drame, que l'intrigue peut se développer avec trop de complaisance par rapport à cette bêtise comportementale.
Cet artifice grossier a détruit méthodiquement toute ma sympathie pour cette œuvre: happé violemment par un début prometteur, cette faille scénaristique m'en a dépossédé trop brusquement.
C'est rageant car le récit essaye pourtant de porter une histoire qui se veut originale (ici pas de sadiques massacrant pour le plaisir ou d'ado boutonneux obsédés par la découverte de leur sexualité au milieu d'une forêt loin de la civilisation).
L'histoire s'articule en 3 parties censées véhiculer une émotion particulière propre, parties s’imbriquant parfaitement et nous exposant une nouvelle voie de réflexion au fur et à mesure.
Je ne développerais pas plus pour éviter de gâcher le plaisir des futurs spectateurs.
Dans ce film, on ne tue pas par plaisir et on n'y trouve pas de situation malsaine créé par pure gratuité.
On y propose plutôt une atmosphère froide qui se veut violente et angoissante, le résultat maladif d'une organisation efficace aux objectifs terribles.
Un film bancal en somme mais un film qui imprime sa marque au fer rouge.