Mean Streets par Wallyd Becharef

J'aime vraiment pas le néo-réalisme italien. Mais vraiment pas du tout. C'est sûrement le mouvement cinématographique ante-60 que j'aime le moins. Même, je suis quasiment sûr.

Pourtant, quand c'est Spike Lee et Scorsese qui s'approprient ce mouvement pour raconter leurs histoires, ça me passionne déjà plus. Peut-être que ça vient du fait que ça parle souvent de gangsters, je sais pas.

De tous les films que j'ai vus de Scorsese, j'ai l'impression que c'est de très loin le plus personnel. On sent beaucoup qu'il y a son enfance dans ce film. Il n'y a pas seulement le néo-réalisme italien, mais aussi la nouvelle vague française, avec d'ailleurs un très bel hommage au A bout de souffle de Godard. Je sais pas, j'ai l'impression, avec ce film, que Scorsese voulait raconter sa propre histoire, ce qu'il connait le mieux, pas forcément des histoires qui le font rêver, les histoires de gangsters qu'il racontera par la suite. Je sais pas si je suis bien clair.

Bien qu'on soit un peu dérouté au départ par le dialogue intérieur d'Harvey Keitel, et plutôt déçu que le film ne continue pas sur sa lancée cool des 20 premières minutes (jusque la fin de la scène du bar, donc), le film est très intéressant. De Niro m'a vraiment étonné, je m'attendais pas à autant de qualité dans son jeu.

J'ai beaucoup aimé, même si je préfère évidemment quand Scorsese parle de gangsters.